Diamond ou la portée politique d’une géographie physique des continents
Le biogéographe étatsunien, Jared Diamond (2000) note d’abord un différentiel décisif entre les continents. L’Eurasie fait bloc et dans un ensemble de latitudes limitées qui facilitent les communications dont les fameuses routes de la soie sont l’exemple le plus connu. A l’opposé, l’Afrique et les deux Amérique s’étendent au nord et au sud de l’Equateur. Ces continents sont donc constitués d’une suite de zones physiques et climatiques qui requièrent à chaque fois des adaptations nouvelles pour la vie des hommes et des animaux domestiques. Les communications en ont donc été rendues plus difficiles. Un déficit culturel en résulte. Il a permis les abus coloniaux de la part d’Européens plus « outillés » (cf. ci-après). Et surtout, la monstrueuse reprise du commerce des esclaves. Pour Diamond, c’est tout le contraire d’une quelconque justification. Il voit dans ces vérités biogéographiques l’un des moyens de démontrer l’ineptie du racisme toujours en cours aux États-Unis concernant les noirs d’Afrique et les indiens des deux Amérique.