a./ Cette approche sectorielle, singulièrement celle des grandes Activités instituées, s’est révélée, nous l’avons vu, décisive pour la compréhension en profondeur génétique des Formes de société qui relevaient de la précédente approche diachronique historique.
b./ Les diverses activités humaines instituées occupent les multiples secteurs et sous-secteurs, dérivés et mixtes qui relèvent de la Religion, de la Politique, de l’Économie, de l’Information
Telles sont les très grandes Activités les plus fondamentalement instituées. On reviendra sur l’Information, longtemps immergée dans les précédentes mais que l’écriture puis les sciences et les techniques tirent de cette situation confuse.
c./ « La » Religion peut prouver qu’elle existe bien avant cent mille ans. Les nombreuses sépultures, découvertes ici et là par les archéologues, en témoignent.
d./ « La » Politique est longtemps apparue comme décisive avec ses secteurs internes : administration, droit, redistribution, justice ; et externes : défense et conquête des territoires, des personnes et des biens…
e./ L’Économie est d’abord « prédatrice » (chasse, pêche, cueillette, extraction). Avec la révolution néolithique, elle devient agricole, pastorale, artisanale, architecturale, scripturale, calculatrice, etc.
f./ Par la suite, grâce au développement de l’Information qu’elle stimule puis contrôle, l’Économie bouleverse la Religion et même la Politique. Elle engendre les révolutions : scientifique, technique, industrielle, commerciale et consumériste.
g./ Dès qu’elle devient Économie politique, elle modèle à ses fins la Politique et engendre deux nouvelles Formes de société : d’Économie informationnelle nationale (1ère : l’Angleterre) ; puis mondiale (1ers : les États-Unis).
h./ Elle devient dominante en Occident comme technologie informationnelle financière, autonome et automatisée.
i./ De son côté, l’Information a commencé son propre développement dans des expressions utilitaires et esthétiques orales. Elle est devenue littérature comme mémoire s’inscrivant dans des préceptes, des contes et des récits y compris historiques (grandes épopées).
j./ Ensuite, l’écriture s’est accompagnée de comptages, calculs, mesures. Ils ont permis plus facilement la conservation d’énoncés commerciaux, religieux, juridiques, géopolitiques historiques, technoscientifiques qui deviendront d’accès permanent et susceptibles d’études poursuivies étendues, approfondies, renouvelées.
k./ Sur ces bases, l’Information poursuit son développement. Éventuellement, elle va contre certains interdits de la Religion voire de la Politique. De plus, elle continue d’accompagner plutôt les développements de l’Économie.
l./ Sans avoir été jusqu’ici pleinement en mesure de faire émerger sa propre autonomisation, elle en approche. La suite des crises du second régime de science en témoigne largement. Même si celui-ci résiste encore, à partir de la domination économique, au déploiement confirmé du troisième régime de science.
m./ L’Information, ce quatrième grand secteur de l’Activité humaine instituée est devenu tout à fait indispensable aux trois autres. Il pose ses contraintes et ses exigences spécifiques et tend à se poser, lui aussi, comme autonome et en position d’association et de dissociation avec eux.