Pendant les décennies de travail à l’Ofaj, J.D. contribue à la mise en œuvre de plusieurs méthodes classiques ou originales adaptées à au moins trois niveaux de rencontres : les rencontres d’observations participantes ; les rencontres d’explorations interculturelles ; les expérimentales résidentielles en séminaires de recherches approfondies, périodisées sur la longue durée. En raison de ces trois niveaux, distingués mais non séparés, l’ensemble méthodologique était nommé d’« Actions-recherches-formations ».
Dans le contexte des séminaires, un groupe se constitue à partir d’une trentaine d’étudiants et jeunes adultes déjà professionnels – allemands français, et souvent des participants d’un tiers-pays : Belgique, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Pologne, Québec. Les participants se retrouvent en résidentiel sur deux semaines à trois semaines par an. Le groupe de jeunes chercheurs se prolonge (non sans modifications et évolutions) souvent sur près de trois ans. Il s’agit d’échanges impliqués, étendus, approfondis, poursuivis sur des thèmes problématiques, du passé comme de l’actualité, de cultures et de civilisations.
Les recherches traversent les expériences et les lectures des participants entre les rencontres. Six enseignants-chercheurs (deux par pays), coopèrent avec le groupe engagé à découvrir, reconnaître, prendre en compte les écarts des orientations stratégiques et culturelles selon de multiples contextes.
Étant donné la durée des échanges et leur reprise, les politesses de départ sont dépassées. La diversité multiple – âge, sexe, culture nationale, situation socio-économique, formation – joue pleinement pour faire comprendre la complexité des relations, affrontements et coopérations. Telles sont, ambitieuses, ces rencontres internationales des jeunes et jeunes adultes (étudiants et professionnels), dans la Communauté Européenne en construction.
L’engagement institutionnel est alors celui des trois Offices des jeunesses : franco-allemand (dir. Ewald Brass), franco-québécois (Jacques Proulx), germano-polonais (Gérard Gabert).
Ces recherches, à l’origine davantage franco-allemandes, s’étendent bientôt à des rencontres plurinationales. Elles s’approfondiront pour considérer des dimensions historiques et adaptatives actuelles. Elles se prolongeront sur quatre décennies. Elles seront accompagnées d’études étendues et approfondies et de nombreuses publications sur lesquelles nous reviendrons quant à leurs contenus pratiques et théoriques.