a./ L’approche dimensionnelle, comme déjà vue chez Hall, concerne aussi les dimensions qualitatives des cultures. Voyons maintenant les dimensions d’adaptation et surtout de cohérence des cultures, d’ailleurs liées entre elles.
b./ Il était inévitable que la dimension qualitative d’adaptation des cultures soit tributaire de l’approche adaptative antagoniste.
c./ Elle relève de régulations qui peuvent s’exprimer de plus d’une façon : « ouverture, fermeture », « tradition, novation », « rigidité, souplesse ». D’autres encore qui sont communes aux dimensions d’adaptation et de cohérence.
d./ L’étude de la dimension de cohérence d’une culture est très certainement l’une des questions les plus difficile à traiter.Comment apprécier le niveau et le type de cohérence d’une culture et les dispositifs qu’elle emploie pour engendrer cette cohérence, la maintenir, la modifier, l’adapter ?
e./ Il convient d’apprécier le type de cohérence entre « dispersion et articulation » de toutes les sous-cultures singulières de ses membres : individus, groupes, couches sociales, régions, etc.
f./ La culture sociétale terminale est le plus souvent difficile à déterminer. D’ailleurs, une célèbre première ministre de la Grande Bretagne préférait même dire : « Je ne connais pas de société, je ne connais que des individus ! »
g./ Ce n’est pas résoudre le problème, c’est l’ignorer. Pour y parvenir, il faut travailler à la rencontre de ce qui est particulier, de ce qui est général, de ce qui est singulier dans cette culture. Il faut ensuite découvrir quelles régulations, quelles articulations, quels agencements sont privilégiés. Par exemple, y-a-t-il un primat de l’unité sur la diversité ou l’inverse ? Un primat de la décentralisation sur la décentralisation qui « joue » avec le précédent ? Une culture vise-t-elle à se renforcer voire à s’uniformiser ? Ou, au contraire, parvient-elle à une réelle souplesse évolutive par tout un ensemble de compensations entre des orientations opposées ?
h./ L’erreur à ne pas commettre est de traiter le problème de façon simplificatrice voire simpliste. Ainsi, nombreux sont ceux qui, désireux de définir la « singularité de la culture française », n’y parviennent pas vraiment. Ils se contentent de la ramener à telle ou telle de ses particularités principales : le centralisme, l’égalité, la laïcité. Bref, des caractéristiques culturelles parmi d’autres. Il faudrait voir encore comment elles s’associent, ou se dissocient. La cohérence est un effet d’ensemble. Inévitablement, il varie selon les composants et les modalités de leur composition.
i./ Pour l’Allemagne, on évoque souvent un sonderwegsans le définir. Marx use même de l’expression : « la science allemande » en supposant compréhensible cette qualification nationale.